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L’année 2017 a commencé avec un printemps estival. Celui-ci a cependant été abruptement interrompu par de fortes gelées nocturnes en avril, suivies par de la neige et un temps froid. Cependant, un été chaud et sec a pris le relais, suivi par des journées d’automne ensoleillées.

Produits végétaux

Les gelées nocturnes en avril ont surtout eu des conséquences pour les cultures de fruits et de petits fruits, la viticulture et certaines cultures maraîchères spécifiques telles que la production d’asperges et de rhubarbe. Pour les autres cultures maraîchères, le printemps estival a marqué un début de saison précoce avec de grandes quantités de légumes frais. Les gelées nocturnes n’ont pas non plus eu d’effets négatifs sur les grandes cultures. Les quantités de céréales ont été supérieures à la moyenne et leur qualité était également bonne. Les rendements du colza et des betteraves sucrières étaient très élevés. Les rendements en pommes de terre ont été supérieurs à ceux des années précédentes, alors que la pomme de terre est la culture la plus sensible, après la betterave sucrière, au stress dû à la longue saison sèche en été.

Produits animaux

Durant l’année sous revue, la Suisse a réduit sa production de viande de 0,9 % par rapport à 2016 et réduit ses importations de 1 %. La part indigène à la consommation a donc légèrement augmenté pour se chiffrer à 80,8 %.

Les effectifs bovins ont continué de diminuer l’année sous rapport, ce qui a eu un effet sur l’approvisionnement indigène. Comme la demande en animaux destinés à la transformation était notamment élevée, des importations ont été nécessaires. La production de viande d’étal a également légèrement diminué, car un nombre moins important d’animaux étaient disponibles pour l’engraissement de gros bétail suite au recul des naissances. La part indigène à la consommation de viande de bœuf s’élève encore à près de 81 %.

La production indigène de viande de porc est restée stable en 2017, alors que la viande de volaille a enregistré une nouvelle croissance de 0,4 %, cela malgré des différences de prix importantes avec les produits importés.

Le prix à la production du lait a connu une légère embellie en 2017. Ainsi, le prix moyen à la production de l’ensemble du lait suisse a augmenté de 2,9 % par rapport à l’année précédente pour s’établir à 62.47 ct./kg. Le prix le plus bas a été enregistré pour le lait de centrale conventionnel (55.22 ct./kg). La différence de prix entre le lait industriel et le lait transformé en fromage, qui s’accentue depuis des années, est frappante. L’évolution de la situation du marché laitier européen a toujours une incidence sur le prix de la matière première lait en Suisse. Cela signifie que le prix payé aux producteurs suisses de lait est influencé par l’évolution des prix au sein de l’UE et sur le marché mondial. On s’attend à davantage de fluctuations des prix à l’échelle internationale et donc à une volatilité tendanciellement plus élevée du prix du lait suisse.

Évolution du marché

La valeur ajoutée brute du secteur primaire a évolué positivement par rapport à 2016 ; le commerce des produits agricoles a également légèrement augmenté (source : OFS). L’indice des prix à la production a présenté en 2017 une légère tendance à la hausse pour les produits agricoles et l’indice des prix à la consommation a lui aussi augmenté pour les denrées alimentaires et les boissons non alcoolisées. Mais quelle est dès lors l’évolution des prix aux différents stades de la commercialisation ? La réponse à ces questions figure dans les articles de la sous-rubrique consacrée aux tendances du marché.

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